"c'est l'(avant) dernière séance"

Dimanche 27 mars, le Duc rugby recevait Évreux pour la 16e journée du championnat de fédérale 3. L’occasion de dire au revoir à Julien Lequen, Sylvain Prin, Victor Marie et Yoan Hamel qui ont disputé leur dernier match à domicile avec le Duc.

Réserve : défaite 21-84

Il y a eu beaucoup d’émotions avant le coup d’envoi et même tout au long de la rencontre. Les tribunes étaient garnies pour le dernier match à domicile de quatre de nos plus vaillants soldats : Julien Lequen, Sylvain Prin, Yoan Hamel et Victor Marie. Tous les quatre titulaires d’entrée, ils ont pu profiter d’une haie d’honneur spécifique accompagnée de leurs proches.
La légende raconte que quelques larmes d’émotions ont été aperçues dans les yeux de Yoan "le patron" Hamel au moment d’entrer pour la dernière fois sur le pré accompagné de ses enfants après 36 ans de rugby. Le match en lui-même a une nouvelle fois été très compliqué pour nos réservistes. Mais comme ils le font depuis le début de saison, nos Ducistes ne sont pas du genre à baisser les bras.

Après avoir encaissé deux essais transformés, c’est Yoan lui-même qui sonnait la révolte en enclenchant après une touche un ballon porté qui allait mettre sur le reculoir les avants d’Évreux. C’est finalement Hugo Morelle qui venait conclure une séance de pilonnage en règle. Malheureusement, ce sursaut d’orgueil ne suffit pas à stopper l’hémorragie. Si le match tourne rapidement complètement en la faveur d’Évreux, les Dieppois vont continuer de vendre cher leur peau. Il faut aussi dire que depuis que les boîtes de nuit ont rouvert, la réserve dispose dans ces rangs d’une arme secrète.

Avec sa vitesse et ses appuis de feu (qu’il travaille nécessairement chaque samedi soir sur les pistes de danse de la région dieppoise), Thibaut "Panama club" Bailleul n’en finit plus de mettre au supplice les défenses adverses. Dimanche, il a encore frappé et Évreux n’a rien pu faire (ils ont bien tenté de se rattraper durant la 3e mi-temps mais là aussi notre petit prince de la nuit est tout simplement injouable). C’est Rudy qui est venu parachever la rencontre en fin de match d’un essai "tout en douceur", c’est-à-dire en enfonçant trois ou quatre joueurs adverses avant de marquer…

Alors certes, le score est lourd mais honnêtement le résultat n’était pas la donnée la plus importante de la journée. Nous aurions aimé offrir une plus belle sortie à nos futurs retraités. À défaut d’une grande victoire, nous espérons les avoir comblés avec une grande troisième mi-temps. Parce qu’après tout, le rugby c’est avant tout une histoire de ballon avec des copains et quand il n’y a plus le ballon… vous connaissez la suite.

Première : défaite 5-55

Il faut parfois savoir reconnaître la supériorité d’une équipe contre laquelle nous ne sommes pas encore assez armés. Évreux fait partie des grosses écuries du championnat et dimanche, ils sont venus l’affirmer à Delaune. Pourtant, le début de rencontre aurait pu, à la faveur d’une diagonale au pied, basculer en faveur du Duc. Puisqu’il s’est souvent retrouvé sous le feu des projecteurs pour son jeu au pied hasardeux, il est temps de parler de notre Marc-Antoine national quand il est efficace. Alors que le match est parti sur des bases intéressantes, notre n°10 a bien cru l’espace d’un instant offrir une passe décisive à Augustin pour le premier essai de la rencontre. Suite à un maul conquérant, il hérite du ballon, lève la tête et décoche une belle diag grâce à son pied gauche magique.

Le ballon part parfaitement vers l’avant, a exactement la bonne longueur et miracle dans le miracle, Augustin attrape le ballon au vol et s’en va filer à l’essai ! Un enchaînement un peu trop beau pour être vrai aux yeux de l’arbitre qui siffle une pénalité contre notre ailier pour départ devant le botteur sur le coup de pied. Rageant. Derrière, Évreux s’applique. Plus puissant, plus organisé, plus fort en somme, le troisième du championnat se détache inexorablement. Le score à la pause est sévère 0-27. Au retour des vestiaires, le Duc se montre beaucoup plus conquérant et campe pendant un bon quart d’heure dans le camp Ébroïcien.

Malheureusement, une nouvelle fois cette saison, cette période de domination ne vas pas se concrétiser par énormément de points. Cette incapacité gangrène notre attaque depuis le début du championnat. C’est notre axe de progression majeur, il faut être plus réaliste. Ce sont finalement les avants qui vont trouver une petite faille dans la défense ébroïcienne. Sur une combinaison en touche, Noé hérite du ballon petit côté et s’en va aplatir sans opposition. La fin de match sera, elle, très compliquée avec plusieurs essais un peu trop faciles encaissés coup sur coup. On se répète un peu chaque semaine mais il n’y a que le travail qui nous permettra de redresser la tête.

Dimanche, la journée s’est donc conclue autour d’une incroyable troisième mi-temps. Un super moment partagé avec nos adversaires du jour mais dont on ne peut pas vous raconter les détails ici. Parce qu’une soirée ou les voix de Mylène Farmer, Claude François et Michel Delpech côtoient celle de Soprano, Maître Gims et Jul ne se raconte pas, elle se vit.

Rendez-vous ce dimanche 10 avril pour la toute dernière de la saison. Suite à un grand chamboulement du calendrier, le dernier de la saison qui devait être un déplacement contre l’Asruc se transforme en réception de l’Asruc. Venez donc nombreux pour supporter nos deux équipes ce dimanche pour la véritable der des der de la saison à Delaune !